Le Courant démocrate propose une feuille de route
Le Conseil national du Courant démocrate (Attayar) a proposé, dimanche 15 août 2021, une feuille de route destinée à accompagner les mesures exceptionnelles annoncées le 25 juillet 2021, par le président de la République, en vue de reprendre le fonctionnement normal des institutions de l'Etat et de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP), "pour qu’elle puisse exercer ses devoirs constitutionnels" et ce, après avoir activer l'article 163 du Code électoral, donner suite aux rapports de la Cour des comptes et dissolu les partis qui ont eu recours à un financement étranger, dans les campagnes électorales présidentielle et législatives.
La feuille de route proposée appelle également, à charger une personnalité nationale capable de gérer les dossiers économiques et sociaux, de former un gouvernement de compétences, dont les membres ne sont pas concernés par les prochaines élections, qui jouissent de la confiance des organisations nationales et des partis politiques et qui ne soient pas impliqués dans le système de corruption.
Ce gouvernement sera appelé à présenter un programme de travail clair, des choix et des priorités en ce qui concerne la lutte contre le coronavirus, la finance publique, l'amélioration du pouvoir d'achat du citoyen, la relance de l'économie et la lutte contre la contrebande et l'évasion fiscale.
Le Courant Démocrate propose également, selon la feuille de route, la mobilisation de toutes les capacités matérielles, logistiques et humaines, en faveur du Pôle judiciaire économique et financier, du Pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme et de la Cour des comptes, pour accélérer l'examen de toutes les dossiers qui leurs sont transmis, tout en suspendant les vacances des juges ayant à traiter ces affaires.
Parmi les autres propositions faite par de ce parti, figurent la divulgation de tous les dossiers relatifs a la levée de l'immunité des parlementaires impliqués dans des affaires de corruption ou autres et l'accélération de la révélation des affaires relatives au blanchiment d'argent grâce à l'adoption des techniques et normes en vigueur dans ce domaine, le suivi des flux financiers suspects et l'ouverture rapidement d'enquêtes judiciaires à l'encontre de ceux qui sont impliqués dans ces affaires qu'ils fassent partie de structures politiques, associatives, médiatiques ou de sociétés de sondage.
La feuille de route appelle enfin à l'application immédiate des décisions de la Haute Autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA), concernant les radios et les télévisions qui ont commis des infractions ou qui ne sont en situation légale. Elle invite également, l'Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC) et les instances judiciaires à mettre en œuvre les dispositions de la loi n° 46 de l'année 2018, relative à la déclaration des biens et des intérêts et à la lutte contre l'enrichissement illicite et le conflit d'intérêts.
(TAP)